Immobilier sur Paris : le m2 presque à 10 000 euro
À Paris, si la demande d’achat de biens immobiliers se fait de plus en plus nombreuse, l’offre reste encore très limitée. C’est pourquoi les prix ne cessent de flamber, le m2 frôlant maintenant les 10 000 euros.
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Immobilier, la barre de 10 000 euros/m2 est atteinte à Paris
Ceux qui se sont plaints des prix exorbitants des biens immobiliers à vendre dans la capitale française peuvent toujours prendre leur mal en patience. En effet, depuis le début de 2018, le prix moyen de l’immobilier ne cesse de monter pour atteindre actuellement une hausse de près de 7 % comparée à celle de l’année précédente. Dorénavant, le m2 se négocie maintenant à plus de 9 500 euros, de quoi donner envie de maudire le secteur. Selon un professionnel dans le milieu, quoique cette hausse ait enregistré un certain recul les derniers mois de 2017, les 10 000 euros seront vraisemblablement atteints vers la fin de l’année 2018. D’ailleurs, cette tendance à la hausse a déjà été prédite par les sondages des professionnels du domaine.
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Un budget également en hausse
Si l’immobilier sur Paris a connu une telle montée en flèche, c’est qu’il suit la même tendance des budgets moyens des Parisiens. Celui-ci a en effet enregistré une hausse de 5 % en une seule année, atteignant actuellement près de 473 600 euros, soit le double de ce que dispose le français moyen. Celui-ci ne leur permet toutefois d’acquérir qu’un appartement de 50 m2 environ, de quoi freiner les ardeurs. De plus, les délais se sont encore écourtés de 3 jours pour se fixer à 61 jours. Cette durée moyenne a toutefois pris en compte celles des biens difficiles à écouler comme les rez-de-chaussée exposés plein nord par exemple et qui sont surestimés par rapport à leur véritable valeur. À Paris, lorsqu’un bien immobilier satisfait à la demande, et son prix correspond, il se vend en à peine une semaine. Dans le sens contraire, on note toutefois un certain recul du nombre de compromis de vente signés, une baisse de 10 % de janvier au mois de mai. Les annonces de biens à vendre aussi se font rares, d’où un recul de 19 % en une seule année.
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Les probables causes de cette envolée de tarif
Parmi les probables causes de cette envolée du prix du m2 dans la capitale, on cite donc la rareté de l’offre. En effet, depuis les 10 dernières années, la mairie n’a cessé de racheter des milliers d’appartements dans le but d’en faire des HLM. En l’espace de 15 ans depuis 2001, pas moins de 76 000 logements ont donc fait partie du parc social. À côté, il y a aussi de moins en moins de constructions neuves, la plupart étant dans le parc privé, donc à vendre aussi. L’habitude des Parisiens d’acheter un autre appartement avant de vendre l’existant raréfie aussi l’offre. En 2017, une année pourtant reconnue comme excellente en termes de transaction, 38 900 ventes seulement ont été réalisées dans les 12 plus anciens arrondissements de Paris.
Les conséquences sur le marché immobilier parisien
Face à cette situation, les conséquences sur le marché immobilier parisien sont multiples. Pour les vendeurs, c’est une aubaine : ils peuvent vendre leur bien à un prix qui frôle souvent l’indécence sans avoir besoin d’un quelconque effort de marketing ou de présentation. Pour les acquéreurs potentiels en revanche, cela signifie des efforts financiers considérables ainsi que la nécessité de se montrer particulièrement réactifs et persuasifs.
Certains professionnels de l’immobilier envisagent même une possible baisse du nombre de transactions immobilières dans la capitale. Effectivement, avec des prix aussi élevés, il est fort probable que certains acheteurs potentiels décident finalement de renoncer à leur projet immobilier ou simplement se tournent vers d’autres villes plus accessibles où ils pourront obtenir davantage pour leur argent.
Quant aux locataires parisiens actuels, cette flambée des prix risque fortement de peser sur leurs épaules : effectivement, si le coût du m² continue sa croissance effrénée alors que celui des salaires reste stable voire diminue légèrement (ce qui est notamment le cas dans certains secteurs), beaucoup devront faire face à une hausse importante du montant mensuel qu’ils doivent débourser chaque mois pour rester dans leur logement actuel.
Donc, s’il est indéniable que le marché immobilier parisien constitue aujourd’hui un placement extrêmement rentable (pour ceux qui ont déjà réussi à s’y installer), il est tout aussi indéniable que la flambée des prix risque à terme de contribuer à creuser les inégalités sociales dans la capitale, en rendant l’accession à la propriété quasiment impossible pour une part grandissante de sa population.
Des solutions pour acheter malgré tout dans la capitale
Malgré ce constat alarmant, certains professionnels cherchent à trouver des solutions pour permettre aux acheteurs potentiels de continuer à investir dans l’immobilier parisien. Effectivement, bien que les prix soient particulièrement élevés, il existe encore quelques astuces pour tenter de dénicher la perle rare sans se ruiner.
La première chose à faire est de considérer d’autres zones géographiques en périphérie de Paris : effectivement, certaines villes comme Ivry-sur-Seine ou Pantin sont aujourd’hui très recherchées par les acquéreurs car elles offrent un cadre de vie agréable et des prix plus accessibles qu’à Paris intra-muros. Une autre option possible (et pas des moindres !) : accepter de vivre dans un espace réduit voire minuscule. Les micro-appartements ont le vent en poupe depuis quelques années déjà et représentent souvent une excellente alternative pour les célibataires ou jeunes couples qui souhaitent habiter au cœur même de la capitale sans dépenser toutes leurs économies dans leur loyer.
S’il est vrai que le marché immobilier parisien constitue aujourd’hui un investissement de plus en plus risqué pour les acquéreurs potentiels, il existe encore des solutions pour acheter malgré tout dans la capitale sans se ruiner. Le tout est d’être suffisamment patient, ingénieux et persévérant !